Jeunesse et TV

Posté par tuttiquanti le 5 septembre 2012

Jeunesse et TV dans association arton6784-bbc72-300x206Quand on réadapte
« Maya l’abeille » et « Martine » pour rassurer les parents

C’est la nouvelle mode des chaînes télé : piocher dans la littérature jeunesse rétro pour
donner vie à “Martine”, “Maya l’abeille” ou encore “Caliméro”.

Vêtue d’une jupette rouge et d’une marinière, “Martine”, la célèbre héroïne créée en 1954 par Gilbert Delahaye et Marcel Marlier, renaît sur M6
dans une série animée de 52 fois 13 minutes, diffusée depuis le lundi 27 août à 8h40, se veut fidèle à l’original : “Nous avons gardé les valeurs
intrinsèques des albums comme l’amitié, la famille, la nature, les animaux tout en pimentant les histoires avec l’arrivée d’une petite peste, Emilie, qui est la fille du maire
”, indique la directrice des programmes jeunesse de M6, Morgane Favennec. Martine évolue dans un univers bucolique, intemporel et rétro, “inspiré des années 50”.

Même parfum de nostalgie du côté de TF1, qui diffusera à partir du 5 septembre “Maya l’abeille”. Le célèbre insecte, qui a fait le miel des quadragénaires lorsqu’ils étaient enfants, va désormais virevolter en 3D pour 78 épisodes.

Pour expliquer le recours à des personnages populaires inscrits dans la mémoire collective, les deux chaînes mettent en avant leur côté “rassurant”. “Après une vague de dessins animés portés sur l’action et l’aventure, parfois violents, on a aujourd’hui amorcé un virage avec l’arrivée de héros doudous qui rassurent et parlent autant aux enfants qu’aux parents”, décrypte Morgane Favennec. “C’est une stratégie payante. On recherche tous notre madeleine de Proust”, ajoute-t-elle.

Dans un contexte de crise, le téléspectateur “se réfugie dans ce qu’(il) connaît déjà,
dans des valeurs refuges, dans de grands repères facilement partageables à l’heure de l’hyper choix
”,
renchérit le directeur jeunesse des programmes de TF1, Yann Labasque. Mais remettre en scène un personnage rétro suffit-il à faire un bon dessin animé? “Il n’y a pas de recette absolue. Il y a un vrai travail de recréation à faire parce que le fait que cette série ait été un succès il y a
trente ans n’est pas forcément un argument pour les enfants. Papa, maman peuvent être prescripteurs pour les 3-6 ans mais leur pouvoir décline assez
vite avec l’âge des enfants
”, considère Yann Labasque.

Pour espérer accrocher le chérubin d’aujourd’hui, ces nouvelles versions doivent être plus “rythmées
et “poser plus vite les enjeux”, ajoute-t-il. “C’est un sacré défi car on a une contrainte de fidélité à la série d’origine envers à la fois les
ayants droit et les téléspectateurs
”, estime Morgane Favennec.

La tendance ne semble pas près de s’essoufler puisque de nombreux personnages “vintage” vont
prochainement sortir des cartons de TF1 comme “Les Cités d’or”, en cours de production, “Vicky le Vicking”, “Oum le dauphin” ou encore “Caliméro”.Le célèbre poussin noir, coquille d’oeuf à moitié brisée sur la tête, devrait gagner en optimisme lors sa prochaine diffusion en 2014. “On va garder le gimmick ’C’est vraiment trop injuste’ mais on va en faire un moteur d’action pour qu’il soit plus en phase avec les enfants d’aujourd’hui”, précise
encore Yann Labasque.

Téléobs.com avec AFP septembre 2012

 

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