Débat : L’énergie autrement

Posté par tuttiquanti le 2 septembre 2012

Le débat sur l’énergie a été relancé ces derniers jours et le gouvernement réunit les 14 et 15 septembre prochains une grande conférence environnementale. En 2007, le Grenelle de l’environnement avait enclenché une dynamique mais celle-ci s’était rapidement enrayée par la suite. C’est donc cette fois à la gauche qu’il revient de montrer qu’elle est capable d’engager (enfin) le pays sur la voie d’un développement moins dévastateur pour l’environnement mais aussi pour notre santé…

Mobiliser l’énergie du vent,du soleil, de l’eau, par des techniques simples, efficaces et non polluantes n’est plus un doux rêve d’écologiste. Les énergies renouvelables sont désormais une filière en plein essor en France et dans le monde.

Les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui ont été à la base de l’explosion de l’activité économique à l’échelle mondiale depuis trois siècles, s’épuisent
inexorablement. Le dérèglement climatique entraîné par leur usage excessif menace la survie de l’espèce humaine. Il existe d’autres défis écologiques
majeurs (eau, biodiversité, pollutions chimiques…), mais le changement indispensable et radical du modèle énergétique sera à n’en pas douter une des
questions clés du XXIe siècle.

La crise économique actuelle est d’ailleurs à bien des égards déjà une crise écologique : c’est la hausse du prix du pétrole et des matières premières qui a précipité en 2008 l’explosion de la bulle immobilière. Et c’est encore la reprise de cette hausse qui a fait replonger l’activité économique dans les pays
développés en 2011. Il n’y aura pas de sortie de crise durable en France et en Europe sans une réduction rapide de la très forte dépendance de nos économies à l’égard des ressources énergétiques fossiles importées.

Quand il est question de cette conversion écologique, le débat se focalise le plus souvent sur les différentes techniques de production d’énergie. Pourtant,
l’essentiel est ailleurs : c’est avant tout du côté de la sobriété et de l’efficacité dans l’usage de l’énergie qu’il faut rechercher les solutions.
C’est d’abord cette démarche qui nous permettra peut-être de continuer, demain, à vivre décemment, voire mieux encore qu’aujourd’hui, malgré les multiples
contraintes que nous impose la crise écologique. Le potentiel de ces économies est énorme dans nos sociétés de gaspillage. Notamment dans un pays comme la France qui, sous l’impact de son programme nucléaire, a fait particulièrement peu d’efforts en la matière depuis trente ans.

Mais du côté de la production d’énergie, les alternatives sont aussi de plus en plus nombreuses, mieux maîtrisées et moins coûteuses. Mobiliser à grande échelle l’énergie du vent, du soleil, de l’eau, du cœur en fusion de la Terre, n’est plus aujourd’hui un doux rêve d’écologiste. Les énergies renouvelables sont une industrie en plein essor qui crée de nombreux emplois, souvent non délocalisables, contribuant à redynamiser les territoires du fait de leur
caractère généralement décentralisé. Impulser ainsi une relation citoyenne et démocratisée à la question de l’énergie représente pour notre pays une
véritable révolution.

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Elections législatives

Posté par tuttiquanti le 17 juin 2012

Les résultats de Leudeville (transmis par François Rizzo).

Inscrits 980         Votants 624       Nuls 15
Exprimés 609
Colot 314          51.56 %           Pouzol 295       48.44 %

Les résultats de Marolles en Hurepoix
Inscrits  3665     Exprimés 2143
Colot 951           44.38 %    Pouzol 1192      55.62%

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En débat : l’état de la terre

Posté par tuttiquanti le 2 juin 2012

En débat : l'état de la terre dans échanges terre-malade1L’état de la terre

Changement climatique, risques industriels, ressources non renouvelables, biodiversité, sécurité, alimentaire, eau…, Un tour d’horizon des grands enjeux environnementaux est indispensable.

L’état de la Terre ? Pas formidable. A l’accumulation des mauvaises nouvelles malgré quelques éclaircies sur le front de l’environnement – climat, biodiversité, ressources en eau… – s’est ajoutée cette année la catastrophe nucléaire du Japon. Elle révèle à quel point les risques écologiques qui menacent notre existence sont notre oeuvre.

Après Fukushima, deux observations s’imposent. La première, c’est que nous paraissons enfin comprendre que le nucléaire est une industrie où, quelles que soient les précautions prises, un événement catastrophique reste toujours de l’ordre du possible. Ce risque demande donc que la sûreté et la sécurité des centrales ne dépendent pas seulement des avis des experts, aussi indépendants soient-ils, aussi transparentes soient leurs délibérations, mais relèvent de la responsabilité assumée des pouvoirs politiques et d’un débat citoyen informé. Le risque pris doit être pleinement accepté par la société, et cela renvoie donc au débat démocratique.

La seconde, c’est que le système énergétique – et la place qu’y occupe l’atome – est devenu un débat politique central dans un monde qui doit avoir – entre autres contraintes – divisé par deux ses émissions de carbone dans la première moitié de ce siècle pour se donner une chance de contenir le changement climatique dans des limites supportables. Ce débat porte en lui celui, plus large, du contenu et des modalités de la transition vers l’économie durable
En particulier le partage équitable de ses coûts et de ses bénéfices entre riches et pauvres, à l’échelle mondiale comme à celle des territoires.

Avec ou sans nucléaire et indépendamment des solutions énergétiques de remplacement, nous ne pourrons nous dispenser des efforts à  entreprendre – ils sont considérables – pour mener à bien la nécessaire conversion écologique de nos économies. Ce changement est d’autant plus difficile à mettre en oeuvre que la fuite en avant de nos sociétés dans la consommation toujours croissante des ressources nous
empêche d’en penser les lignes.

Généraliser ces transformations réclame un effort de coordination internationale sans précédent. Il y faut une intentionnalité : on ne peut compter sur la pénurie des ressources – elle n’est pas pour demain – pour que s’enclenche à temps ce changement. Peut-on miser sur la volonté politique des Etats ? De l’Europe à la Chine, l’économie durable est loin d’avoir emporté l’adhésion de tous ceux qui nous gouvernent. Pourtant, de plus en plus d’études démontrent qu’ils font un mauvais calcul. Fukushima nous réveillera-t-il ?

Fondée sur les combustibles fossiles, la croissance continue de la demande énergétique mondiale mène la planète à
l’impasse. Diversifier les sources du côté de l’offre, changer les technologies et les comportements individuels du côté de la demande sont les leviers d’une
nécessaire transition énergétique.

L’objectif fixé en décembre 2010 à la conférence de Copenhague de limiter à 2 °C l’augmentation de la température moyenne de la
planète impose entre autres à l’humanité de diviser pratiquement par deux ses émissions de gaz carbonique d’ici à 2050.
Cependant, la demande énergétique mondiale va continuer de croître rapidement et pourrait doubler au cours des quarante prochaines années, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Pour faire face à cette explosion, le développement des énergies  » vertes  » (biocombustibles, cellules photovoltaïques, énergie éolienne, piles à
hydrogène…) apporteront certes leur contribution.

La mobilité durable

Le déplacement des hommes et des marchandises ? Un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Face à une situation qui ne fait qu’empirer, la solution ne peut être purement technique. La mobilité durable ne s’arrête pas à la voiture électrique. C’est d’abord une révolution dans les usages. La mobilité des hommes et des marchandises est au coeur de nos modes de vie contemporains et de l’activité économique.
Elle est, corollairement, à l’origine de 23 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète.
Dans les pays industrialisés, cette proportion est même plus importante : 26 % en France, par exemple.
Mais au-delà de leur poids, c’est la croissance des émissions de CO2 dues aux transports qui inquiète : + 1 % par an dans les pays industrialisés, de 3 à 5 %
dans les pays émergents.
Agir fortement dans ce secteur est donc indispensable pour lutter contre le changement climatique.

Le grand marché des déchets

Le recyclage des déchets, c’est bon pour le développement durable ? Oui, sauf quand cette activité en plein boom, du fait de la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, s’exporte dans des pays où la santé des salariés et le respect de l’environnement ne pèsent
pas bien lourd.
Quatre milliards de tonnes. C’est le volume de la production mondiale annuelle de déchets, selon les estimations des chercheurs Philippe Chalmin et Catherine Gaillochet
Une production qui se partage entre déchets municipaux (1,9 milliard de tonnes) et déchets industriels (1,7 milliard), le reste correspondant aux déchets
classés dangereux issus de l’industrie et des hôpitaux.
Ces déchets, loin de finir dans les décharges, sont de plus en plus recyclés et recherchés, au fur et à mesure du renchérissement des prix des matières
premières.
Un tiers de la production mondiale de déchets connaîtrait ainsi une seconde vie.

 

 

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Former un gouvernement normal !

Posté par tuttiquanti le 28 mai 2012

 

Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande avait indiqué vouloir tenir compte de la « diversité » de la société française.
Le premier gouvernement de son quinquennat, composé avec Jean-Marc Ayrault, témoigne du respect de cet engagement
au-delà de toutes les espérances. Outre la complète parité homme-femme, il faut y noter la présence de sept personnalités politiques relevant
des minorités visibles : trois ministres et quatre ministres délégués.

Il n’est évidemment pas question ici d’alimenter la controverse sémantique qui, trop souvent, permet à bon compte de ne pas évaluer les
avancées ou les retards sur cette thématique de la mal nommée « diversité ». Le terme « minorités visibles » renvoie aux personnes issues
d’une immigration relativement récente (africaine et asiatique) et à celles qui sont originaires des DOM/TOM.

Un vocable devenu usuel qui permet de désigner des populations apparaissant enfin suffisamment représentées dans un gouvernement de la
Ve République. L’outre-mer occupe ainsi une place inédite : trois membres du gouvernement Ayrault I sont nés dans les DOM-TOM. Trois
autres sont issus de l’immigration maghrébine. Un dernier est né à Séoul. Il s’agit tout simplement d’un gouvernement aux couleurs de la
France ! Pour la toute première fois.

Un travail débuté par Sarkozy

Néanmoins, même si l’anti-sarkozysme est à la mode, il convient de ne pas oublier l’effort sans précédent réalisé en 2007 par Nicolas Sarkozy
: les nominations de Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade font sensation car c’est alors la première fois que trois ministres
appartenant aux minorités visibles sont nommés — et dire que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault fait plus que doubler ce chiffre !
Souvenons-nous également que le fait de confier un portefeuille ministériel aussi important que celui de la justice, fonction régalienne
de l’État, à une femme politique relevant des minorités visibles avait considérablement augmenté la charge symbolique de ces nominations à
l’époque — sur ce plan, François Hollande ne pouvait pas faire moins et c’est Christiane Taubira qui est devenue garde des Sceaux.

Ainsi, au moment où la France paraît définitivement admettre sa « diversité » aux plus hauts postes de la vie publique, il est juste de
rappeler que l’ancien président avait su marquer les esprits et, s’il l’on pouvait alors y voir une part d’instrumentalisation, force est de
constater aujourd’hui que cela a pu lever des tabous : les places au gouvernement sont concrètement devenues accessibles aux personnes issues
des minorités visibles.

On peut d’ailleurs considérer que les choix initiaux de Nicolas Sarkozy ont « obligé » les socialistes à se positionner avec plus de force sur cette question : le parti qui se dit progressiste ne pouvait plus rester sourd à la nécessité de voir toute la France représentée à l’Assemblée Nationale. Dès lors, des efforts ont été réalisés au moment des investitures pour les prochaines législatives. Il reste à attendre les résultats.

Alors que les gouvernements de Lionel Jospin n’affichaient aucune »diversité », François Hollande et Jean-Marc Ayrault font prendre à la
France la bonne direction. La dernière campagne présidentielle rendait ce choix encore plus incontournable : il est en effet impératif de
montrer au plus grand nombre que les Français relevant des minorités visibles peuvent être parfaitement intégrés et servir leur pays en
occupant des fonctions importantes. Ce premier gouvernement en est une bonne illustration. Il était temps !

Eric Keslassy
Il vient de publier « Citations politiques expliquées » (Eyrolles) et « Lire Tocqueville. De la démocratie en Amérique »
(Ellipses).

 

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Le nouveau gouvernement

Posté par tuttiquanti le 28 mai 2012

Le nouveau gouvernement dans société 347465_photo-de-famille-du-gouvernement-ayrault-le-17-mai-2012-sur-le-perron-de-l-elysee1-300x199

Le président de la République, François Hollande, et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont fait l’effort de composer un premier
gouvernement représentatif de la société française : parfaitement paritaire, ouvert comme jamais aux « minorités visibles », il présente une
forme de renouvellement puisque seuls cinq ministres avaient déjà occupé une telle fonction et qu’il y a une place conséquente pour la
jeunesse avec sept trentenaires (même si la moyenne d’âge, 52,4 ans, est comparable à celle des gouvernements précédents).

Profil-type : homme, blanc, de plus de 55 ans, CSP+
Aussi notables soient-elles, ces avancées ne doivent surtout pas faire occulter que notre vie politique, notamment à l’échelle nationale,tend à privilégier un profil-type : homme, blanc, de plus de 55 ans appartenant aux couches sociales supérieures. Les bancs de l’Assemblée nationale de la dernière législature en offre une illustration remarquable : seulement 18,5 % de femmes, 1 seul député noir élu dans une circonscription métropolitaine, aucun qui soit d’origine africaine ou asiatique, et une moyenne d’âge de 56 ans.

La sous-représentation des femmes au Palais Bourbon reste très forte en dépit de la loi sur la parité qui, rappelons-le, est moins coercitive
pour un scrutin uninominal majoritaire que pour les scrutins de liste (régionale, municipale, européennes). Si le Parti socialiste présente
pratiquement autant de femmes que d’hommes lors des prochaines législatives, l’UMP n’a investi que 30 % de femmes – et trop souvent
dans des circonscriptions très difficiles comme l’indique la situation caricaturale à Paris.

L’UMP préfère voir le montant retenu sur sa dotation publique être conséquent plutôt que de présenter des femmes. Par ailleurs, il est
intéressant d’observer que les postes exécutifs, non soumis à l’obligation paritaire, échoient beaucoup moins aux femmes : par
exemple, il n’y en a que deux qui dirigent un Conseil régional.

 

Les quotas ethniques : une erreur

 

Dès lors, avec ce bilan en demi-teinte de la parité, la tentation est
forte d’exiger la mise en place d’une contrainte pour obtenir une
Assemblée nationale plus représentative de la sociologie de la Nation.
Pour améliorer la place des « minorités visibles », doit-on recourir à des
quotas ethniques ? Ce serait une erreur.

 

Outre l’obstacle constitutionnel (qui peut toujours être levé), il
faut tenir compte des difficultés sociologiques : une telle méthode
suppose de savoir définir précisément l’ »identité ethnique » de chacun
(renforçant immanquablement le processus de communautarisation déjà
enclenché) et jette le doute sur les mérites de ceux qui en bénéficient.

 

De la même façon, il paraît très peu pertinent d’envisager une loi
fixant un âge plafond pour se présenter aux élections législatives –
comme l’a pourtant proposé Arnaud Montebourg l’année dernière
en fixant ce seuil à 67 ans. Pour se donner une chance d’avoir une
représentation nationale plus représentative du corps social, il est
souhaitable de privilégier une autre piste : le non-cumul des mandats.

 

Le cumul des mandats : une spécificité française

 

La pratique du cumul des mandats (dans les fonctions et dans le
temps) s’est en effet fortement généralisée au cours de la Vème
République, ce qui empêche le champ politique de se renouveler comme il
le devrait. Il s’agit d’une spécificité française dans des proportions
incroyables : 83 % de nos députés possèdent un mandat local contre
seulement 35 % en Suède, 24 % en Allemagne, 20 % en Allemagne, 7 % en
Italie, ou encore 3 % au Royaume-Uni… [1]
Oui, vous avez bien lu, 83 % de nos députés ne se contentent pas de
leur mandat national (qui pourtant devrait déjà largement les occuper).

 

Pour donner un oxygène nécessaire à notre Assemblée nationale, il
conviendrait d’adopter deux règles simples : le mandat unique et limiter
dans le temps le nombre de mandats électifs successifs (3 mandats
paraît la bonne mesure). Le non-cumul des mandats est un moyen efficace
et républicain d’introduire de la « diversité », toutes les diversités,
dans notre vie politique. Un grand nombre d’élus sont d’accord mais, en
la matière, ils restent trop souvent des « croyants non pratiquants ».

 

Ajoutons qu’il n’est bien sûr pas question d’avoir une
« représentation miroir » des différentes composantes de la société à
l’Assemblée nationale mais de lutter contre un décalage tellement
flagrant qu’il dessert considérablement notre démocratie.

 

 

[1] Faut-il abolir le cumul des mandats ?, Laurent Bach, Editions Rue d’Ulm, 2012, p. 24.

 

Eric Keslassy vient de publier « Citations politiques expliquées »
(Eyrolles, 2012) et « Lire Tocqueville. De la Démocratie en Amérique.
Pour une sociologie de la démocratie » (Ellipse, 2012).

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En débat Vite… Toujours plus vite. Que faire du temps gagné ?

Posté par tuttiquanti le 24 avril 2012

Lancement du débat. Où  courent-ils ? (texte de Raymond Devos)

Excusez-moi, je suis un peu essouflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait…Je ne peux pas vous dire
laquelle…je l’ai traversé en courant. Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement, mais quand j’ai vu que tout le monde courait… je me suis mis à
courir comme tout le monde sans raison !

A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur… Je lui dis : « Dites-moi… pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? », Il me dit : « Parce qu’ils le sont ! », Il me dit : « Vous êtes dans une ville de fous ici… vous n’êtes pas au courant. », Je lui dis : « Si, Si, des bruits ont couru ! »,
Il me dit : « Ils courent toujours ! », Je lui dis : « Qu’est-ce qui fait courir tous ces fous ? », Il me dit : « Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D’autres qui courent après les honneurs… Celui-ci court pour la gloire… Celui-là court à sa perte ! », Je lui dis : « Mais pourquoi courent-ils si vite ? », Il me dit :  » Pour gagner du temps ! Comme le temps, c’est de l’argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! », Je lui dis : « Mais où courent-ils ? », Il me dit :
« A la banque ! Le temps de déposer l’argent qu’ils ont gagné sur un compte courant… et ils repartent toujours courant, en gagner d’autre ! » Je lui
dis : « Et le reste du temps ? », Il me dit : « Ils courent faire leurs courses… au marché ! », Je lui dis : « Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? », Il me dit : « Je vous l’ai dit… parce qu’ils sont fous ! », Je lui dis : « Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant… tout en restant fous ! », Il me dit :
« On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D’abord le fou n’aime pas la marche… », Je lui dis : « Pourquoi ? », Il me dit : « Parce qu’il la rate ! », Je lui dis : « Pourtant, j’en vois un qui marche !? », Il me dit : « Oui, c’est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de
protestation ! », Je lui dis : « Il n’a pas l’air d’être suivi ? » Il me dit : « Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! », Je lui dis : « Et vous, peut-on savoir ce que vous faîtes dans cette ville ? », Il me dit : « Oui ! Moi j’expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! », Je lui dis :  » Et où courez-vous ? », Il me dit : « Je cours à la banque ! », Je lui dis : « Ah !… Pour y déposer votre argent ? », Il me dit : « Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! », Je lui dis : Mais si vous n’êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l’est ? » Il me dit : « Parce que j’y gagne un argent fou ! …
C’est moi le banquier ! … ».

Débat
Il n’est pas rare de voir la lenteur dénigrée, avilie, vilipendée au profit de la vitesse
(vitesse entendue comme rapidité et non comme simple rapport distance/temps)
La lenteur que l’on rapproche trop souvent de la stérilité et de la vieillesse ; quand ce n’est pas de la mort n’est pas appréciée. Il en est ainsi de l’opinion la plus répandue et cela semble tellement aller de soi qu’il faudrait presque s’y résoudre. Le faible taux de popularité
de la lenteur devrait suffire à nous convaincre qu’il n’y a rien là de profitable et que si source d’efficacité et de sagesse la lenteur pouvait (au
mieux) être, cela se saurait ! Si la lenteur a mauvaise réputation, c’est aussi parce qu’elle fait peur. Le ralentissement du temps suscite une
angoisse : celle du temps qui s’arrête ; celle de la mort (ralentir, c’est mourir un peu). À l’inféconde et sinistre inertie souvent rattachée à la
lenteur s’opposent la jeunesse, la fraîcheur et la richesse supposées de la vitesse (ne parle-t-on pas d’« élan vital » ?). Tandis que l’on
déplore l’incapacité du lent à s’adapter, on encense l’incontestable polyvalence (omnipotence !) du rapide. Car c’est bien connu :
« Qui peut le plus peut le moins » !


 « Être dans le vent : une ambition de feuille morte… » (Gustave THIBON).

« Être dans le vent,c’est avoir le destin des feuilles mortes » (Jean GUITTON).

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En débat : La censure des textes

Posté par tuttiquanti le 24 mars 2012

 

Renier la mémoire, oublier le passé et masquer nos préjugés d’autrefois sont des comportements dangereux. Retirer les œuvres anciennes, censurer, constitue une certaine forme de réécriture de l’Histoire.
Le libre accès au passé permet pourtant de constater les déviances d’autres époques. Il peut permettre d’éviter de faire les mêmes erreurs et surtout de mieux comprendre le présent.
Au nom d’une morale de justice et d’égalité, la censure garde sa popularité.

Cacher l’image qui choque et l’image qui ne correspond plus à notre vision actuelle du monde ne peut faire progresser ces mêmes valeurs. La culture du secret et de l’interdit entraine des débats souterrains hors de la portée de la critique publique. La censure ne peut faire progresser les différents combats contre la discrimination. Le retrait récent de la bande dessinée Tintin au Congo de la part d’une bibliothèque de New York est ce genre de manœuvre qu’il faut éviter.

Il est clair que la célèbre œuvre de Hergé est empreinte de racisme. L’Africain noir y est présenté d’une manière tellement risible qu’il est maintenant normal d’éprouver une certaine honte face à cette littérature de jeunesse. Censurer ce genre de littérature est absurde, car cela ne prend pas en considération l’époque où elle est rédigée. La censure des ouvrages du passé éclipse la possibilité pour le lecteur d’évaluer l’évolution des idées et des valeurs. La critique
certainement est de mise, mais la censure encourage l’ignorance.

Qui peut avoir la légitimité de tracer la ligne entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas ? Que ce soit des œuvres philosophiques comme celles d’Emmanuel Kant ou fantastiques comme H. P. Lovecraft, une multitude d’ouvrages est imprégnée des préjugés d’hier. Peu de gens penseraient à retirer ces piliers de l’écriture des tablettes, car une telle action rend facile la référence aux régimes totalitaires. Pourtant, des hommes et des femmes d’État d’ici même, non pas au nom du combat contre le racisme, mais au nom de prétendues valeurs de pacifisme et de neutralité politique, encouragent la censure.

La censure est un acte de peur. La peur du passé, mais aussi la peur de ne pas faire l’unanimité. Il y a quelques années, la crise des caricatures de Mahomet avait beaucoup fait parler, car l’islamisme radical avait crié à la honte et à l’insulte. Ce débat avait encore une fois soulevé l’affirmation stupide voulant
que la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres. Cette formule conduit la liberté dans un étau où l’amplitude du débat public est
réduite à chaque nouvelle revendication de groupe d’importance ou de groupuscules. L’image qui choque et l’image qui remémore sont tout aussi
importantes que ces textes discriminants et violents du passé pour nous rappeler qui nous sommes.

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Campagne – Le volet éducation

Posté par tuttiquanti le 29 février 2012

Nicolas Sarkozy clive, les critiques claquent
Le discours que Nicolas Sarkozy a consacré à l’éducation, mardi 28 février à Montpellier, suscite de nombreuses réactions. Il faut dire qu’il a fait à cette occasion une proposition qui n’est pas passée inaperçue :  huit heures de plus par semaine pour gagner près de 500 euros de plus par mois.
Est-ce bien raisonnable ? C’est, en substance, ce que demande avec une pointe d’ironie Laurent Fillion sur son blog.
« En ces temps de crise, faut-il vraiment nous proposer une telle augmentation de salaire pour des heures que nous faisons déjà pour la
plupart d’entre nous ?
En effet, à bien y regarder, nous atteignons très facilement ces 26 heures de présence », note celui qui se présente comme un « prof de collège de base ».Oppositions.
Surtout, Laurent Fillion déplore que les professeurs des écoles soient oubliés.
« Ces 500 euros que vous nous promettez, écrit-il, vont accentuer les écarts entre eux et nous alors que leurs conditions de travail vont empirer au vu du nombre de classes supprimées encore en septembre en maternelle et en élémentaire et du fait de la suppression des postes de Rased. »
Il ajoute : « jouer une catégorie d’enseignants contre une autre, jouer les familles contre les enseignants, les enseignants contre les élèves m’a toujours paru
néfaste »
.

« En consacrant une bonne partie de son discours sur l’éducation à monter les familles contre les profs (une hérésie :  chaque enseignant sait
l’importance d’un triangle élève-prof-parent soudé), Sarkozy poursuit sa politique de clivage entamée depuis le début de la campagne »
, écrit-il.Contradictions.

 Sur Le Café pédagogique, François Jarraud constate également que « Nicolas Sarkozy a d’emblée opposé enseignants et familles ». Et pointe les « incohérences » du président-candidat. Nicolas Sarkozy, en effet, « a dressé un tableau très sombre de l’école tout en affirmant que les
évaluations nationales montraient des progrès et en vantant le soutien
scolaire mis en place »
. De la difficulté de « dresser un bilan positif » tout en disant que tout va mal…
« Ces incohérences et ces insuffisances seront-elles détectées par les électeurs ? », demande François Jarraud.

 

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Future école

Posté par tuttiquanti le 26 décembre 2011

Il est intéressant de constater que les réflexions sur l’avenir de l’école sont quasiment toujours fondées sur le passé.

L’exploitation systématique d’un âge d’or de l’école qui n’a jamais existé a fortement conditionné l’opinion publique. La nostalgie est une arme facile pour renforcer les conservatismes. C’est vrai que l’on ne peut progresser qu’à partir de ce que l’on est ou de ce que l’on croit avoir été. C’est vrai que l’on ne peut guère se développer en coupant ses racines.

Le fait est que les évolutions du système éducatif, et même elles que l’on a appelées « réformes », souvent abusivement, ont
toujours été, des aménagements de l’existant, des corrections aux marges.
On a modifié, complété, paraphrasé, rénové, dépoussiéré, colorisé. On a ajouté des contenus, sans en enlever.

On a créé des dispositifs qui se sont superposés à d’autres avant d’être supprimés. Pour résoudre les problèmes, on a multiplié injonctions et incantations, on a réitéré chaque année depuis plus de 30 ans les mêmes recommandations en sachant qu’elles n’avaient pas été appliquées. On a déploré et on a parlé. Mais, fondamentalement, on n’a rien changé.

Toujours les mêmes disciplines, choisies pour l’éternité, cloisonnées, avec des programmes toujours trop lourds, toujours impossibles à
« finir », toujours fondés sur des logiques de progression apparemment logiques, toujours déconnectés des finalités du système.

Toujours les préalables et les prérequis.
oujours ce parcours d’un simple abstrait qui n’existe pas et qui empêche de comprendre, à un complexe réel que l’on peut toucher du doigt
et avoir à l’œil.
Toujours le principe sacré, « une heure, une salle, un enseignant, une discipline ou une sous-discipline, un groupe d’élèves ».
Toujours la notion de cours et donc de faire cours qui signifie bien que le maître est au centre et en face.

Toujours des groupes d’élèves considérés a priori comme étant homogènes et permettant de faire une préparation unique pour un élève moyen
hypothétique, avec un ajustement possible après le noyau dur du cours collectif et après la réitération des explications magistrales qui
s’adressent aussi bien à ceux qui ont compris qu’à ceux qui sont « largués » dès les premières minutes.

Toujours des devoirs qui laissent penser que le hors école peut faire ce que l’école n’a pas su faire ou que l’exercice d’application renforcé
permet de comprendre la notion qui n’a pas été comprise et construite…

Malgré les expérimentations, malgré les initiatives des enseignants progressistes, malgré les propositions des mouvements
pédagogiques, malgré les potentialités accrues des élèves et des enseignants, le système a fait preuve d’une terrible stabilité.

Le pire est qu’à chaque fois qu’une innovation semblait avoir échoué et était condamnée, même en sachant qu’elle n’avait pas changé
fondamentalement les choses, la réaction du pouvoir a été de revenir au passé. L’exemple de l’abandon des activités d’éveil pour revenir au
cloisonnement disciplinaire est frappant. L’exemple récent du rejet des programmes de 2002 pour revenir, en 2008, à ceux de 1923 est encore plus
frappant car, au-delà de l’effet d’une pression de castes disciplinaires, il porte la marque d’une idéologie et d’une conception
libérale de l’Homme.

Dans ce contexte, l’apparition de technologies perturbantes nepouvait qu’être absorbée pour ne rien changer fondamentalement ou pour éviter des remises en cause douloureuses.

La numérisation, avec l’accroissement exponentiel des savoirs et de leur diffusion, avec toutes les possibilités qu’elle offre en terme de
mémoire, de ressources, d’interactivité, n’a rien à voir avec le stylo bille remplaçant le porte plume, avec la radio ou la télévision.

Avec elle, nous sommes entrés dans un autre monde… sans pour autant mesurer les enjeux, les chances et les perspectives possibles. Il
fallait donc neutraliser ou absorber l’outil en le marginalisant pour qu’il ne parvienne pas à toucher au cœur du métier.

On a donc massivement investi d’abord dans l’administration ou la gestion, dans les formalités : comptabilité, communication interne,
livrets scolaires, carnets, communication avec les parents, etc. On a investi ensuite dans les exercices et dans les évaluations avec une
évidente technicisation des procédures.

Si l’on tente de s’approcher de l’acte d’enseigner et de celui d’apprendre, on observe que la technologie est exploitée pour illustrer
le cours, pas pour le changer… Et il est vrai que les possibilités documentaires ou les possibilités de visualisation de figures, notamment
en trois dimensions, ou de déplacements dans des espaces sont immenses
et séduisantes.

On doit pourtant se poser la question : est-ce que cela change l’apprentissage, l’apprendre ?

Rien n’est moins sûr. Et les élèves qui maîtrisent ces outils souvent mieux que nous sans avoir eu de formation spécifique scolaire sont
ailleurs. Ils s’ennuient à l’école. Ils se passionnent pour des champs de connaissance qui ne sont pas pris en compte par les programmes
scolaires figés, ils s’expriment, communiquent, créent et multiplient des réseaux, se précipitent sur leurs claviers dès la sortie de
l’établissement et y restent si longtemps que l’heure des devoirs obligatoires est toujours repoussée et les devoirs, souvent contestés,
sont bâclés. Ils savent parfaitement d’ailleurs que cela n’a guère d’importance.

Comment se sortir de ce cercle vicieux qui permet à des pratiques obsolètes de se pérenniser ? Comment faire comprendre que ce cercle
conservateur est mortifère ?

Il y a au moins deux voies à emprunter avec détermination : celle de la pédagogie et celle de la prospective.
Des voies qui exigent un haut niveau de formation professionnelle, une formation qui intègre, pour tous les enseignants de la maternelle au
lycée, les sciences cognitives contemporaines qui s’intéressent au cerveau et à la connaissance pour agir sur l’apprentissage.
La pédagogie qui ne s’oppose pas aux savoirs et encore moins aux stratégies, aux méthodes, aux procédures, à la métacognition. Avec de la
psychologie, de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire de l’école et des savoirs, de la philosophie

La prospective qui permet de se détacher de la glaise du passé sans l’ignorer pour concevoir des systèmes non pas en regardant dans le
rétroviseur, mais en regardant le futur qui se construit, en concevant des projets éducatifs non pas à partir des vieux systèmes mais à partir
d’une vision, d’une réflexion sur ce que sera l’honnête homme du 21ème siècle ou sur ce que l’on voudrait qu’il devienne. Les questions éthiques et politiques ne pourront pas être évitées.

On ne peut pas construire l’avenir sans essayer de l’imaginer et d’en débattre. Mais vous n’êtes pas obligé d’être d’accord.

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En débat : sortir du nucléaire

Posté par tuttiquanti le 6 décembre 2011

Arrêter ou ne pas arrêter l’EPR de Flamanville, voilà un débat qui va alimenter la campagne présidentielle.
On cause beaucoup autour de l’arrêt des réacteurs. Combien en fait 24 sur 58. Et si c’était un choix grave ! qui toucherait la France soit mais aussi la filière nucléaire international. Le retraitement et la fabrication du MOX demande une main d’œuvre qu’il faudra reconvertir.
Elle est estimée à 6300 si on prend en compte La Hague et Marcoule. Retraiter c’est récupérer uranium et plutonium. Si on ne récupère plus, on abandonne aussi ce qui est produit à savoir l’uranium enrichi, et le nouveau combustible à base de plutonium le MOX.
On abandonne pour la France et pour ce qui est fait pour d’autres pays.

L’activité est mondiale.
Des crédits ont été alloués pour les recherches sur la IV génération.
Arrêter a des conséquences sociales et financières qui ne touche pas que la France

 

Rien que dans notre pays, avec chaque année 120 tonnes de MOX et 75 tonnes dURE, ce sont 195 tonnes de combustible à l’uranium naturel qui sont remplacés par des combustibles recyclés (soit une économie de 17% en uranium naturel pour une consommation annuelle de 1 170 tonnes).
L’URE en France alimente les 4 réacteurs de la centrale de Cruas et le combustible MOX alimente en partie 24 (et bientôt 26) réacteurs.
L’usine de la Hague permet par exemple à l’Allemagne (pour 9 réacteurs) et à la Belgique (pour 2 réacteurs) de consommer aussi du MOX et faire, eux aussi, des économies de matière naturelle.

 

Arrêter le retraitement aurait trois effets :

- Stopper l’activité d’unités très importantes, avec des conséquences financières et sociales : l’usine « historique » de La Hague, dans le Cotentin, qui emploie directement ou indirectement 5000 personnes, et l’usine Melox, qui fabrique le MOX à Marcoule, dans le Gard, avec 1.300 salariés.

Mettre fin à une activité internationale qui contribue à l’image mondiale d’AREVA en tant qu’expert du nucléaire sur toute la filière intégrée. C’est la cohérence de l’édifice d’AREVA qui serait atteint et il n’est pas surprenant que la société ait réagi vivement au premier accord PS-EELV.

-   Arrêter de facto les perspectives de développement des réacteurs de IVe génération. Ce type de réacteurs
(qui viendront après l’EPR, qui est de génération III) comprend entre autres les réacteurs à neutrons rapides,
qui fonctionnent notamment avec du plutonium et qui ont donc besoin de combustibles retraités.

-   Suivons donc les Allemands. Ils ont fait des études financières…Ils ont chiffré leur sortie du nucléaire à 250 milliards d’euros en 8 ans.
Hors démantèlement. Simplement le coût des subventions aux énergies renouvelables, les incitations aux économies d’énergie, la construction des centrales à charbon et lignite supplémentaires, la construction de dizaines de milliers de kilomètres de lignes à haute tension, sans oublier que, là-bas comme ici, personne n’en veut sur le territoire de sa commune 

-        Soit 30 milliards d’euros par an, 2 000 euros par an et par famille allemande, sachant qu’un foyer allemand paye déjà
son électricité deux fois plus cher que chez nous. De plus, on voit que ceci ne va pas diminuer les rejets de gaz à effet de serre outre Rhin (pour l’instant, les rejets sont de 9,8 tonnes par an et habitant pour … 5,8 en France !).
Enfin, comme le signale un chercheur à l’Institut de Technologie de Karlsruhe,
« Il faudra que les Allemands acceptent le changement de vie nécessaire.
Il faudra par exemple, qu’ils ne consomment de l’électricité qu’à certains moments de la journée 

-        Cette même décision chez nous conduira aux mêmes résultats si ce n’est que, contrairement aux Allemands,
nous avons d’autres contraintes. Les économistes s’accordent à dire que, pour sortir du ravin de la dette, nous devons continuer à faire des efforts pour trouver une centaine de milliards d’euros d’ici 5 ans.
Comment le Français pourrait-il supporter au contraire une dépense nationale supplémentaire
de 30 milliards d’euros chaque année, avec un doublement de sa facture d’électricité couplée à de fréquentes coupures
de courant alors qu’il peut s’en affranchir ?



 

 

 

 

 

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